intervention chirurgicale

Traitement du cancer de la prostate

Le choix du traitement se fait en fonction des caractéristiques du cancer dont vous êtes atteint et il est adapté à votre cas personnel. Votre âge, vos antécédents médicaux et chirurgicaux, votre état de santé global sont également des facteurs importants qui entrent en compte dans le choix du traitement qui vous conviendra le mieux.

Comment traiter le cancer de la prostate localisé à la glande ou de faible risque ?

Plusieurs traitements sont possibles : la chirurgie robotique ou coelioscopique, la radiothérapie externe ou interne, la curiethérapie.
D’autres techniques en cours de validation dans le traitement du cancer de prostate peuvent être également discutées : l’Ablatherm, la cryotherapie, le laser Tookad, l’electroporation irréversible
Enfin, la surveillance active.

La chirurgie

Elle reste le traitement de référence du cancer de prostate localisé.
En France, en 2016 la chirurgie minimale invasive coelioscopique ou robotique prend le pas sur la chirurgie ouverte. En effet, les suites post-opératoires sont plus simples et le patient retrouve une autonomie plus rapidement.
Les résultats carcinologiques et fonctionnels dépendent principalement des talents du chirurgien.
A ce jour aucune étude scientifique n’a pu prouver la supériorité d’une technique par rapport à une autre. Cependant toutes les études montrent que plus le chirurgien réalise de procédures, meilleurs sont ses résultats sur la continence urinaire et la récupération de l’érection sans aide médicamenteuse.

Les avantages de la chirurgie minimale invasive sur la chirurgie ouverte

  • Saignement opératoire plus faible
    Incisions cutanées de petite taille qui permettent un retour à une vie normale plus rapide avec une hospitalisation réduite à moins de 3 jours
    la chirurgie robotique rend possible des interventions plus complexes comme par exemple l’ablation de grosse prostate (>80g), l’opération de patients obèses, ou ayant déjà eu un traitement de la prostate. En effet, le robot possède une vision 3D et donne au chirurgien une profondeur de champ visuel et une image grossie rendant le geste plus sûr et précis et ce, même en cas de situation difficile. Nous pouvons le comparer à un véhicule tout terrain capable de franchir tous les obstacles.

Les inconvénients principaux de la chirurgie minimale invasive

  • le coût financier : chaque utilisation du robot coûte 1 000 euros de matériels
    la formation nécessaire du chirurgien pour maîtriser parfaitement l’outil
    l’accessibilité pour les patients

La radiothérapie externe (conformationnelle) ou interne (curietherapie)

Le texte suivant provient du site de l’institut Gustave Roussy (www.gustaveroussy.fr) et de l’institut national du cancer. Pour plus d’informations, veuillez les consulter.

La radiothérapie externe

les rayons sont émis par un accélérateur de particules (photons, électrons, protons). Il existe différents types d’appareils, permettant de recourir à différentes techniques d’irradiation : rayonnement par modulation d’intensité, tomothérapie, stéréotaxie (Novalis), etc.

http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-prostate/Radiotherapie-externe

Les doses habituellement délivrées lors d’une radiothérapie externe d’un cancer de la prostate sont de 70 à 80 Gy pour une radiothérapie exclusive. Les doses sont plus faibles en cas de radiothérapie réalisée après une prostatectomie totale.

Il faut aussi jouer sur ce que l’on appelle l’étalement et le fractionnement de la dose, c’est-à-dire la durée totale du traitement et son découpage en plusieurs séances ce qui permet aux tissus de se régénérer.

Les séances de radiothérapie se déroulent donc sur plusieurs semaines, habituellement à raison de 4 à 5 séances par semaine.

La curiethérapie

la source des rayons est implantée définitivement dans la prostate, au contact de la tumeur sous anesthésie générale. La curiethérapie par implants permanents d’iode 125 est la plus fréquemment utilisée en France actuellement.

Elle est habituellement réalisée seule, parfois précédée d’une hormonothérapie, et plus rarement associée à une radiothérapie externe.

Elle nécessite une anesthésie générale et le port d’une sonde vésicale 2 à 3 jours.

Il existe des contre-indications à la curiethérapie de la prostate, notamment :

  • des problèmes de mobilité des hanches, qui peuvent empêcher la réalisation de l’implantation;
    un poids de la prostate supérieur à 50-60 grammes, néanmoins une hormonothérapie à visée de réduction volumétrique de la prostate peut être proposée au patient avant la réalisation de la curiethérapie
    une résection de prostate est une contre-indication relative à la réalisation de la curiethérapie dépendante aussi notamment de la taille du tissu prostatique résiduel périphérique
    des difficultés à uriner majeures avant traitement, évaluées au mieux par le score IPSS ainsi que par éventuellement une débimétrie, ou l’existence d’un adénome obstructif, est une contre-indication à la réalisation de la curiethérapie.

http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-prostate/Curietherapie

Autres traitements : Cryothérapie – Ablatherm – Laser

Les techniques utilisant d’autres sources d’énergie comme le froid (cryothérapie), le chaud (l’ablatherm), le laser (Tookad) ou l’électricité (électroporation) sont en cours de validation et sont réservées, à part l’Ablatherm, à des centres experts. Pour plus d’informations veuillez me contacter, je pratique cela.

Le but étant de traiter préférentiellement la partie malade de la prostate. On pense pouvoir ainsi diminuer les risques de complications fonctionnelles sexuelles et urinaires.

La surveillance active

La surveillance active est une option pour les cancers localisés à la prostate, de faible volume et de faible agressivité. La surveillance s’effectue par un dosage du PSA tous les 3 mois, des biopsies de la prostate entre 6 et 12 mois et par une IRM.

En cas de modifications des paramètres initiaux un traitement est proposé. Il faut également que le patient et son entourage puissent accepter psychologiquement cette idée de laisser l’organisme lutter contre le cancer. En contre partie, le patient n’aura à subir que les effets secondaires de la biopsie prostatique.

Suivi après traitement

Quelque soit le traitement réalisé, la surveillance est la même. Il faut doser le PSA par une prise de sang tous les 3 mois pendant 12 mois puis tous les 6 mois pendant 24 mois puis 1 fois par an pendant 10 ans.